La Rochelle: Université d'été 2009

Publié le par DA Paris 15

Taxe carbone: Royal dénonce un impôt "injuste" et "insupportable"

(AFP) 

Ségolène Royal a dénoncé vendredi la taxe carbone, qualifiée d'impôt "injuste" et "insupportable", qui va "assommer" des familles qui "n'ont pas le libre choix de rouler propre", à l'ouverture de l'université d'été du PS à La Rochelle.

"Je dis solennellement devant vous que l'écotaxe, ce nouvel impôt que nous annonce le Premier ministre, est (...) un impôt absurde, un impôt injuste, un impôt historiquement décalé dans le temps", a déclaré Mme Royal qui, en tant que présidente de la région Poitou-Charentes, accueille l'université d'été.

C'est "un impôt insupportable pour toutes celles et tous ceux qui n'ont pas le choix entre acheter un véhicule polluant, puisqu'il n'y a que ça sur le marché, et acheter une voiture électrique parce qu'à cause de la faiblesse de la politique gouvernementale, celle-ci n'est pas encore fabriquée en grand nombre", a-t-elle ajouté.

"De quel droit un gouvernement va-t-il assommer d'impôts les familles alors qu'elles n'ont pas le libre choix de rouler propre? Retirez cet impôt, M. Fillon, et mobilisez votre énergie pour la montée en puissance de l'industrie automobile française pour mettre massivement sur le marché des voitures électriques pas chères pour que les familles puissent choisir", a poursuivi l'ancienne ministre de l'Ecologie.


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Royal défend "sa politique par la preuve" à la tête de Poitou-Charentes

(AFP) 

LA ROCHELLE — Ségolène Royal a défendu vendredi à La Rochelle, à six mois des régionales, son bilan écologique, économique et social de présidente de la région Poitou-Charentes qu'elle dirige depuis 2004, comme "démonstration de la politique par la preuve".

"Cet exercice local, c'est finalement l'essence même de la politique, surtout lorsqu'il a un lien avec la dimension nationale et internationale", a lancé l'ex-candidate à l'Elysée en ouvrant l'université d'été du PS.

Enumérant les chantiers menés dans sa région, comme "la sécurité sociale professionnelle", "le service public de la formation professionnelle" et le développement de "l'économie sociale et solidaire", Mme Royal y a vu "la démonstration qu'il y a un modèle économique alternatif".

Elle a également défendu la "révolution démocratique silencieuse (qui) a été menée par l'ensemble des élus de la région".

"Cette révolution, nous l'avions faite en démocratie participative pour élaborer notre projet (...) et nous avons mis en place ici les jurys citoyens", a ajouté Mme Royal rappelant la polémique que cette idée avait suscitée pendant la campagne présidentielle de 2007.

Ces jurys "fonctionnent, ils vont de l'avant", notamment sur la politique du développement durable, et dans l'éducation, a-t-elle insisté.

Tirant les "enseignements de l'exercice d'un magnifique mandat local", la présidente de Poitou-Charentes a appelé la gauche à "relever la tête et se dire que nous sommes d'excellents gestionnaires dans toutes nos collectivités".

Dénonçant le "racket" de l'Etat, elle a affirmé que "ce n'est pas un hasard si l'Etat vient taper dans nos caisses".

"Le leadership politique, ça consiste en trois choses: d'abord écouter pour anticiper le futur, avoir l'audace d'inventer le présent et l'avenir, et enfin avoir le courage et le désir de les réaliser avec des équipes soudées et au travail", a-t-elle déclaré.

Citant l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, présidente d'honneur de l'Internationale socialiste, Ségolène Royal a conclu que "ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, c'est la peur de le perdre". "Et nous, nous n'avons pas peur de le perdre parce que nous l'avons sur les territoires. Nous n'avons pas peur du tout parce que nous sommes tournés vers les Français et que nous savons qu'ils nous attendent", a-t-elle lancé.

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