Ségolène Royal veut "redonner à la France sa fierté"

Publié le par Ségolène Royal 2012- Paris15

Ségolène Royal veut

 

  

Après Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg et Jean-Michel Baylet, Ségolène Royal, candidate elle aussi à la primaire citoyenne, s'exprime dans nos colonnes à l'occasion de son déplacement à Toulouse, jeudi.

  

Lors du premier débat vous êtes apparue un peu en retrait. Vous ferez-vous davantage entendre ce soir ?

On attendait de moi que j'attaque les autres. Mais je suis candidate à l'élection présidentielle. Donc ma responsabilité est d'expliquer le plus clairement possible quel est mon projet. Je suis une des rares candidates à l'avoir écrit noir sur blanc dans mon livre et à m'y tenir. Je veux redonner à la France sa fierté.

 

À l'approche du premier tour de la primaire, ce deuxième débat ne risque-t-il pas de durcir le ton ?

Je suis dans la vérité des échanges dans les divergences comme dans les convergences. Il ne sert à rien de faire émerger des clivages artificiels. Les Français doivent juger un programme, une personnalité et une expérience. Dans ce débat, j'expliquerai comment la France peut devenir un pays d'entrepreneurs, comment elle peut être la première puissance écologique d'Europe, et comment l'éducation doit devenir le premier pilier de la République.

 

Êtes-vous mieux armée en 2012 qu'en 2007 pour affronter Sarkozy ou est-ce lui qui est affaibli au terme de son mandat ?

Je suis plus armée parce que je connais les méthodes de la droite au pouvoir qui fera tout pour s'y maintenir. Sur moi, tout a été dit puisque j'ai subi déjà la dureté d'une campagne présidentielle. Je suis donc une candidature sécurisante. Il ne peut pas y avoir contre moi de boules puantes, de chausse-trapes. La droite ne peut rien inventer contre moi, elle a déjà tout dit. Mais ma principale expérience, c'est la politique au long cours, à savoir mes années passées à la présidence de ma Région, mon parcours gouvernemental, les victoires électorales remportées dans ma région. C'est le goût de l'efficacité de la politique.

 

Certaines de vos propositions ont été reprises par le projet du PS, mais aussi par Sarkozy. Vous estimez-vous victime d'une certaine récupération ?

Il y a beaucoup de récupération en effet. Mais cela me sera plus facile demain de présider le pays en rassemblant des majorités d'idées puisque des propositions qui étaient contestées sont ralliées par les candidats socialistes mais aussi par le président de la République.

 

Dans l'affaire Karachi, Nicolas Sarkozy ne pourra pas être entendu par la justice parce qu'il est protégé par sa fonction présidentielle. Faut-il changer le statut pénal du chef de l'État ?

Oui. Il faut changer le statut pénal du chef de l'État. Il faut qu'il puisse répondre de ses actes pour des faits d'une particulière gravité, tout en étant à l'abri des tentatives de déstabilisation. Car la protection du statut pénal est faite précisément pour empêcher des opérations malveillantes de déstabilisation du Président mais elle n'est pas faite pour le protéger contre des délits qu'il aurait commis.

Jeudi à Toulouse

Ségolène Royal participera à une réunion publique demain à la Halle aux grains à Toulouse à 19 heures.

 

 

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