Dominique Bertinotti sur France3 à propos de la fermeture programmée de l'Hôtel-Dieu (voir la vidéo)

Publié le par DA Paris 15

 

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Dominique Bertinotti

Photo de Christine Pichette

 

 

 


 

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Communiqué de Dominique Bertinotti
Je déplore vivement que Mireille Faugère, nouvelle directrice de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), ait décidé unilatéralement d’installer les bureaux du siège à l'Hôtel-Dieu, afin de « valoriser les biens immobiliers » de l’AP-HP (cf dépêche AFP  du 4 mars).  

 

Cette décision s’inscrit dans le droit fil de la loi Bachelot « Hôpital Patients Santé et Territoires », votée en 2009. De fait, en instituant l’éviction des élus des commissions de surveillance, cette loi a scellé la coupure entre la vie citoyenne et la santé publique, interdisant tout regard des citoyens sur leur système de santé, laissant aux techniciens le “soin” de conduire des réformes étrangères aux besoins des populations, ne répondant qu’à de pures logiques comptables imposées par le ministère de la Santé.

 

C’est à nouveau un mauvais coup porté à l’égalité d’accès aux soins. 

 

Ces logiques spéculatives visant l’Hôtel Dieu ne sont pas nouvelles. Déjà en 2004, la direction de l’AP-HP proposait la fermeture de l’Hôtel-Dieu. Une très forte mobilisation de l’ensemble des acteurs, des soignants, des usagers, de la population parisienne et francilienne s’était alors constituée. Elle avait permis de sauver l’Hôtel Dieu, d’obtenir de l’AP-HP la réalisation d’un projet innovant fondé sur les urgences, l’ambulatoire et la santé publique.

 

Ce que la direction de l’AP-HP avait essayé en vain de réaliser il y a 7 ans,  l’actuelle direction tente de l’accomplir au travers du dépeçage de l’Hôtel-Dieu visant purement et simplement à sa fermeture définitive.

 

Des événements récents témoignent que la suppression de compétences médicales au sein du service des urgences risque de mettre en péril les chances maximales de survies de ceux accueillis dans ce service.

Rappelons à Mme Faugère, que l’Hôtel-Dieu, c’est aujourd’hui 120 000 urgences, 350 000 consultations, 35 000 hospitalisations, un accueil très large des Franciliens (60% des consultants viennent d’Ile de France hors Paris), facilité par l’excellente desserte des moyens de communication.

 

En ces temps de crise où plus que jamais, des Parisiens de plus en plus nombreux éprouvent de grandes difficultés à se loger et à se soigner, j’exprime ma vive réprobation face à cette décision qui ne fait qu’encourager la spéculation immobilière et réduire l’égalité d’accès aux soins.

 

J’en appelle à une forte mobilisation contre la fermeture programmée de l’Hôtel Dieu.

 

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