Ségolène Royal : une femme d’honneur

Alors que la France vit un véritable drame avec la crise qui la frappe avec acuité, alors que les privilégiés se comportent comme des enfants gâtés face à ce peuple qui souffre, c’est le branle bas de combat pour conserver, qui, son poste, qui, sa chasse gardée, qui, ses acquis. Plus de solidarité, de fraternité. Ce ne sont pas les déclarations tapageuses ou les insultes qui font la valeur d’un homme ou d’une femme politique, ce sont ses actes. C’est parfois contradictoire d’entendre ceux qui prônent le respect mais ne respectent rien. Sans grandeur de l’âme, Heure par heure, la fébrilité des uns et des autre se manifeste entre invectives et violences verbales. Une politique de caniveau. Une seule personnalité politique, malgré toutes ces attaques aussi ridicules les unes que les autres, reste digne : Ségolène Royal.

On se souvient que le ministre de l’immigration Eric Besson, avait décidé de porter plainte contre Jean-Christophe Cambadélis, membre de la direction du PS, et Gérard Mordillat, romancier et cinéaste, qui avaient comparé son évolution politique à celle de Laval. Dans un communiqué son ministère avait été clair. La plainte visait les propos publics des deux hommes "assimilant l’action" du ministre "et celle des agents de son ministère aux heures sombres du régime de Vichy et à l’entreprise criminelle d’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale", toujours selon ledit communiqué, il était dit que le ministre "entend, à l’avenir, poursuivre systématiquement en justice tout propos similaire". Pas de quoi fouetter un chat. Tout le monde attendait donc que Ségolène Royal fasse de même avec le maire DVD de Lagord, banlieue de La Rochelle, Jean-François Douard dont la saillie était bien pire. Mais, la présidente du Poitou-Charente a fait preuve de tempérance. Une élégance rare actuellement..

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